Je lis régulièrement le blog d'un neurologue car ses articles sont toujours passionnant et puis, covid oblige, au détour du dernier de ces articles quelques tacles qui m'ont fait réagir
"Pour certaines personnes la médecine se résume à un schéma à trois étapes : le patient est malade -> le médecin fait des trucs -> le patient est guéri. Heureusement, à part à l'institut hospitalo-universitaire de Marseille ou dans les cabinets d'homéopathie, ils sont peu nombreux.
Le billet en question est là etunpeudeneurologie.blogspot.com/2020/05/les-troubles-de-limpulsivite-les.html, car à part cela il est intéressant à lire
Je voulais donc poster une réponse qui a du disparaître, soit par magie de l'internet soit parce qu'elle était jugée trop peu intéressante. Mais comme j'ai passé du temps à l'écrire je la reposte ici.
Commentaire non validé
Bonsoir,
Merci pour vos articles qui sont toujours lumineux (même si parfois tortueux - il faut se concentrer pour suivre). Celui-ci montre parfaitement les dérives scientistes de la médecine.
D'un coté vous prenez le cas d'un dysfonctionnement du cerveau (pour résumer à la tronçonneuse) et dont les causes sont compliquées à mettre en lumières, dont les traitements sont complexes, suivant les doses, les patients, les prises, alors qu'il faut un temps long pour ajuster et comprendre lorsque l'on part de zéro. On peut estimer que la temporalité est l'année (ou plutôt la dizaine d'année). Temps long dont on dispose parce que le malade, même s'il meurt précocement, n'est pas en détresse vitale. Et surtout que la patientèle (le marché) se renouvelle (les maladies de la dégénérescence touchent un nombre régulier de vieux).
De plus il faut équilibrer entre une personne apathique et une personne décomplexée : les deux sont vivantes et c'est plus le regard que la société et le médecin (sans décider d'un ordre) portent sur elle qui est un soucis, plus que le comportement en lui même (hors comportements délictueux). La médecine doit-elle traiter les joueurs compulsifs ou les timides ? les introvertis ou les priapes ? les hommes voulant mettre des jupes ou les femmes se sentant hommes ? La médecine se doit-elle de décider qui est malade, ce qu'est la norme, ce qu'est l'acceptable et le comportement conforme ?
Je rappelle a tout zazard que la médecine que vous défendez, celle avec toutes les études scientifiques longues et savantes, à vendu, pour le malheur des patients, des anti-alzeihmer qui faisaient plus de mal que de bien (raccourcissant la vie, pour des gains pas évident à démontrer). Et sauf mauvaises informations de ma part, ce n'est pas un complot des homéopathes qui les proposait, ni l'ihu de marseille, mais étaient promues avec des vraies publication (!!!) relues par des pairs (!!!) et publiées dans des revus internationales de premiers plans (!!!!!).De l'autre coté, en début d'article, accroche un peu facile, quelques tacles potaches sur l'IHU de marseille et les homéopathes. Tacles d'autant plus facile qu'il suffit de les dire et pas besoin de les démontrer, s'appuyant sur un lectorat gagné à la cause, le lectorat de la molécule miracle, nourri et parfois gavé par l'industrie qui propose la molécule miracle qui sera le poison dans 10 ans. Mais qui proposera alors une nouvelle molécule miracle.. pour 10 ans.
Je vais juste illustrer avec 2 exemples dans la droite ligne de votre accroche.
Prenons un patient lambda qui consulte parce qu'il a de mal à s'endormir régulièrement (mais pas tout le temps). Il n'est pas capable de savoir de quoi cela peut venir. Qu'il n'arrive pas à déterminer. qu'il a tenté d’arrêter les écrans, de lire, de ne pas lire, de boire une tisane ou pas... et qu'il arrive à s'endormir facilement lorsqu'il prend des granules de cofea. Mais que son ou sa conjointe lui a expliqué que l'homéopathie c'est de la merde, que cela ne marche pas et qu'il faudrait voir un médecin. Vous lui prescririez une molécule (qui a __obligatoirement__ des effets indésirables) en lieu et place de ses billes de sucre ?
Autre cas plus compliqué : un patient arrive avec des symptômes du covid. Vous avez de la chance de pouvoir le tester et d'avoir le résultat rapidement. il est positif. Il a moins de 70 ans, n'est pas un sportif, mais est non fumeur. quel est le cheminement thérapeutique.
- Vous le renvoyez a'ch maison en lui demandant de venir s'il commence à avoir l'impression d'avoir su mal à respirer pour lui donner du plaquenil ?
- Vous le renvoyez chez lui en lui demandant d'attendre d'être en détresse respiratoire et d'appeler le samu. Problème réglé c'est un autre qui devra gérer.
- Vous lui expliquer que le test est un faux positif et qu'en fait avec un peu de doliprane tout ira bien ?
Enfin sur un autre sujet, les études plus pointues commencent à mettre en difficulté la théorie (parce que ce n'est pas une vérité) de la dose qui fait le poison, avec les découvertes sur les faibles doses (molécules et radiations).
J'en profite pour vous faire part d'une de mes lectures (que je ne peux retrouver, mais je suis persuadé que vous ne pouvez pas ne pas en avoir entendu parlé ou que vous avec les capacité de retomber rapidement dessus) qui montrait que la prise de paracétamol (pour inhiber le circuit de la douleur) [c'est plus de tracto-pelle que de la chirurgie comme explication] inhibait également le circuit de l'empathie. ce que nous avions remarqué (avant de l'avoir lu) ayant été confronté aux problématiques de gestion de la douleur pendant le maternage et les difficultés rencontrées lors de la prise de paracétamol.